"Grand débat sur l’école"
mis à jour samedi 25 août 2007
« Débat national sur l’avenir de l’école »
Suite aux grèves du printemps dernier, le gouvernement a lancé à grand renfort médiatique, un « débat national sur l’avenir de l’école ». Cette initiative, parodie de « dialogue social », nie les revendications et les réflexions issues des assemblées générales tenues lors de ce mouvement.
Pendant des mois, les Emplois-Jeunes se sont battus contre leur retour au chômage programmé : le gouvernement les a envoyés pointer à l’A.N.P.E.
Les étudiants surveillants ont lutté contre leur disparition annoncée, en vain.
Les personnels en grève ont manifesté contre le transfert des Techniciens Ouvriers de Service (T.O.S) aux collectivités territoriales : cette mesure n’est retardée que d’un an. Quant aux administratifs, pas encore concernés par la décentralisation, le budget 2004 prévoit la suppression d’un millier de postes.
Les personnels se sont opposés au nouveau statut d’assistant d’éducation, pourtant ils sont recrutés, même lorsque les C.A des établissements se sont prononcés contre.
Le refus de la précarité reste une revendication majeure. Pourtant, les contractuels recrutés en 2002 n’ont pas, pour la plupart, été réembauchés en 2003 : leur titularisation n’a jamais été envisagée. À l’opposé des 18 000 enseignants supplémentaires promis par Luc Ferry en Janvier 2003, le budget 2004 prévoit 4000 suppressions de postes dans le secondaire.
Enfin, loin de sauver le système des retraites par répartition, la loi Fillon a ouvert ce marché trés lucratif aux banques et aux assurances tout en prolongeant la durée de cotisation à 40 ans.
Après toutes ces régressions sociales, ce gouvernement ose prétendre engager un débat ! SUD Education n’est pas dupe de cette mise en scène destinée à légitimer une politique éducative libérale déjà engagée.
Nous appelons les enseignants, les I.A.T.O.S.S., les MI-SE, les Emplois-Jeunes, les titulaires et les précaires, les parents d’élèves, les étudiants à dénoncer cette mascarade par des actions de protestation
(A.G interprofessionnelle, débats alternatifs, boycott, manifestations, grèves...) notamment le 23 Octobre 2004 à Paris, jour ou la commission Thélot présentera son diagnostic au Conseil Supérieur de l’Education.